A Missafou, des braqueurs ninjas ouvrent le feu sur un jeune prêtre

 

A Missafou, des braqueurs ninjas ouvrent le feu sur un jeune prêtre

 

Il ne reste plus à l’abbé Sévérin Bamoukissa [N.d.l.r. : il s’agit de Bamoutissa] que de rendre grâce au Très-Haut, pour l’avoir, mystérieusement, sauvé d’une attaque de trois braqueurs ninjas. En effet, ces derniers ont ouvert le feu sur lui, alors qu’il roulait sur sa moto Djakarta. C’était mercredi 14 janvier dernier. Le jeune prêtre, vicaire de la paroisse Saints-Martyrs de Mindouli (diocèse de Kinkala), se rendait à Missafou, qui fait partie de sa zone pastorale. A sept kilomètres de Missafou, des coups de feu retentissent. Il s’arrête brusquement et trois bandits ninjas, cagoulés, sortent de leur escarmouche, le sommant de ne pas bouger. De la fusillade, seules deux balles ont atteint sa moto, laissant des impacts. Les braqueurs ont pris ses deux téléphones portables et en fouillant son sac, ils n’ont trouvé que des hosties et des objets de culte. L’abbé Sévérin est pourtant bien connu dans la zone où il travaille depuis 2006. Peut-être que ses agresseurs, qui étaient cagoulés, le connaissent aussi. Dieu merci qu’il s’en soit bien tiré. Autrement, ce serait le deuil, dans un diocèse qui a déjà perdu deux prêtres dans les turpitudes qui secouent le Pool: l’abbé Yann Czuba, assassiné en 1998 et le père Guth, mort en 2003 aux mains des ninjas nsiloulou. Le préfet du Pool a ouvert une enquête, pour retrouver les auteurs de ce braquage qui a failli coûter la vie au vicaire de Mindouli.

 

(Source : La Semaine Africaine, n° 2859 du Vendredi 16 Janvier 2009- page 6)