Frères des campagnes de Saint Augustin, moteur de développement du monde rural

 

La congrégation des Frères des campagnes de Saint Augustin a vu le jour dans les années 1980, à Kibouendé, dans le département du Pool. Mais elle a été remise en valeur, après la création du diocèse de Kinkala, avec pour premier évêque, Mgr Anatole Milandou. Celui-ci avait nommé Mgr Jean Pierre Gallet, prélat de Sa Sainteté, comme économe diocésain. Le projet est de doter l’Eglise locale d’ouvriers apostoliques laïcs, consacrés à Dieu, par les vœux de religion, pour être des animateurs des communautés et œuvrer pour le développement du monde rural. C’est ainsi que cette congrégation s’est implantée dans ce diocèse, notamment à Mindouli.

 

A cette époque, Mgr Anatole Milandou et l’abbé Jean-Pierre Gallet, respectivement fondateur et co-fondateur de cette congrégation masculine, mènent une profonde réflexion sur le développement en campagne. Face à l’exode rural, la dépravation des mœurs, la délinquance juvénile et, surtout, le sous-développement chronique des campagnes, il y a urgence à associer au ministère pastoral des prêtres, un service d’Eglise d’animation des communautés rurales.  C’est en 1987, après la session de formation du «camp ville-campagne», que le père Gallet commence à mettre ce projet en exécution, avec un groupe de plus de dix jeunes. En 1990, le jeune Jean-Claude Ntadi est envoyé au Burkina-Faso, pour le noviciat. Deux ans après, il fait sa première profession religieuse à la paroisse Sainte Monique de Kinkala. En 1993, le premier religieux de cette communauté est envoyé à la paroisse Saint Théophile de Kindamba, en qualité d’animateur rural.  Il commence avec la campagne du paddy et du maïs, pour aider les paysans à relancer les activités d’élevage dans les campagnes et freiner ainsi l’exode rural.

 

A partir de 1993, l’Esprit de Dieu travaille et le nombre d’appelés semble augmenter. On note l’arrivée des jeunes Jean Pierre Hounabakidi-Kouandi, Marie Abel Nganga et Stéphane Bivoumboukoulou, l’actuel supérieur de cette communauté des frères. Après quelques années, la congrégation des Frères des campagnes de Saint Augustin commence à atteindre sa vitesse de croisière et s’enracine, peu à peu, dans le diocèse. Le 29 janvier 2005, les frères Christian Massamba, Ludovic Malanda et Bernardin Bahounguila émettent leurs premiers vœux et les frères Marie Abel et Stéphane prononcent leurs vœux définitifs. Aujourd’hui, cette congrégation compte deux profès de vœux définitifs, cinq profès de vœux temporaires, trois novices en première année et deux novices en deuxième année. Il y a aussi deux postulants en service à la paroisse Sainte Barbe de Mindouli et un nombre important d’aspirants.

 

Le charisme des Frères des campagnes de Saint Augustin est de redonner vie dans les campagnes, surtout en cette période post-conflit où la plupart de maisons, d’édifices et de villages ont été détruits et connaissent une certaine renaissance. Les frères possèdent un atelier de soudure, un atelier de menuiserie, une porcherie, un poulailler et une bergerie, pour faire la pastorale des jeunes, tout en associant la formation technique.

 

Il convient de noter que la Maison Sainte Barbe de Mindouli abrite, en son sein, un centre d’apprentissage aux petits métiers, appelé «Mbongui Tata Gallet». Plus de vingt jeunes reçoivent une formation technique aux petits métiers. Enfin, les frères aident l’équipe pastorale de la paroisse de Mindouli dans l’enseignement du catéchisme et l’animation des récollections.

 

Pour être admis dans la congrégation des Frères des campagnes de Saint Augustin, l’aspirant doit avoir son bac ou le niveau terminal, une qualification dans un métier. Les aspirants restent en famille et gardent le contact avec la congrégation, en faisant partie du groupe de vocations de la paroisse de sa localité. Le postulat se déroule dans deux communautés différentes pendant deux ans. Même durée pour le noviciat.

 

Pour ceux qui souhaitent s’approvisionner en meubles, en porcs pour l’élevage, ou faire des travaux de construction, de soudure ou l’apprentissage aux petits métiers, ou encore avoir des conseils techniques pour la bonne tenue d’une porcherie et autres bergeries, ils peuvent s’adresser aux frères des campagnes de Saint Augustin à Mindouli.

 

 

 

Abbé Eric Paul GOMA

                                                  

                                                   (Source: La Semaine Africaince, n° 2798 du Mardi 10 Juin 2008, p.8)

 

 

Note du Webmaster : Réagissant à cet article, Mgr Jean-Pierre Gallet, co-fondateur de la congrégation, a apporté le réctificatif suivant, au sujet du niveau d'études pour l'admission dans la congrégation : « une rectification [...], le niveau d'études pour entrer dans la congrégation n'est pas terminal, il n'y a pas de niveau, il faut seulement savoir s'exprimer en français, avoir des connaissances de base pour pouvoir suivre les cours de formation. En général, cela correspond au niveau 3°».